Voilà pourquoi il a décidé de faire appel à un tout nouveau service gratuit de covoiturage que propose sa commune, Itteville. Lancé à l’occasion de la rentrée, ce concept permet à ceux qui le souhaitent de s’inscrire sur le site de la mairie* en y indiquant son trajet, ses horaires, ses jours et ses coordonnées.
Tout a été pensé dans les moindres détails par son créateur, Matthieu Vis, un jeune homme de… 19 ans. C’est en cherchant à passer son Bafa (brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur) qu’il s’est retrouvé à élaborer ce service. « Cette formation est payante. Pour un étudiant, c’est assez cher. Je me suis renseigné au point information jeunesse (PIJ) qui proposait de me subventionner en échange de la mise en place d’un projet citoyen, raconte-t-il. Je me suis dit que ça pourrait être intéressant financièrement et professionnellement. »
Accompagné par la responsable du PIJ, Sophie Wenger, ce futur éducateur se lance dans l’aventure. Ses souvenirs (récents) d’adolescent lui permettent de dresser un premier constat : « Pour se rendre au lycée de Mennecy, il n’y a que deux bus le matin et trois le soir qu’il ne faut pas rater. En train, il n’y a qu’un RER toutes les heures. Il fallait donc trouver une solution pour pallier ce manque de transports. »
Très vite, il s’aperçoit que les élèves ne sont pas les seuls concernés. « Deux types de public ont répondu à notre première étude : les gens qui veulent se rendre aux gares de Ballancourt ou Bouray et qui n’ont pas le permis ou pas de voiture. Et les retraités qui vont seuls dans les hypermarchés, à la mairie ou à la préfecture et qui aimeraient partager leur trajet car c’est un moyen de faire des connaissances », rapporte Matthieu.
Il aura fallu près d’un an et demi pour mettre en place le service de covoiturage. Parmi les premiers inscrits, Christophe. « J’ai tenté ma chance sans savoir si mon offre allait aboutir. J’ai 40 km jusqu’au Kremlin. C’est plus sympa de faire la route avec quelqu’un. Et il faut bien que j’amortisse mon véhicule », relate-t-il.
Le maire (sans étiquette), Alexandre Spada, espère beaucoup de cette initiative. « Ça correspond à un vrai besoin car nous sommes dans une ville assez isolée. » Mathieu y croit également. D’autant que la communauté de communes du Val d’Essonne se dit intéressée par le concept. « Nous rencontrons aussi mercredi des représentants d’une société qui s’implante sur Villabé et avec qui nous pourrions monter des partenariats pour le transport de ses futurs employés », se réjouit-il.
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