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Notre commune est bien infectée par un "emprunt toxique"

   

Le JT ITTEVILLOIS  veut rétablir une certaine vérité par rapport à cet article à la suite du conseil municipal du 23 septembre 2011.

Que cela n’en déplaise à telle ou telle personne, mais le JT ITTEVILLOIS est là pour dire et donner une information de chaque instant.

Concernant ce fameux prêt dit "toxique", Monsieur le Maire et M. l’adjoint aux finances ont expliqué aux membres du conseil municipal qu’il y avait bien eu un emprunt d’une somme de 800000€ et non de 794000€ en ces mêmes dates (début et fin) et qu’actuellement le taux était de 3,75% environ sous réserve de la fluctuation du moment.

Monsieur le Maire a rassuré l’assemblée en disant que cet emprunt au départ était intéressant mais le changement brutal monétaire fait qu’à ce jour bien est malin de savoir comment ce remboursement allait évoluer. On espère tous que ce soit dans le bon sens.

L’adjoint aux finances précise qu’il faut quand même éviter de prendre des emprunts à taux variables. Effectivement ça tombe aussi sous le bon sens.....

Monsieur le Maire ne s’empêchera pas de demander à DEXIA une renégociation de cet emprunt.

Les crédits toxiques sont considérés comme les plus spéculatifs et les plus risqués de la famille des produits structurés. Ces derniers présentent des degrés de risque sur une échelle de 1 à 5. Les emprunts toxiques représentent le risque maximum, classé 5. Ils reposent sur des taux d’intérêt variables, indexés sur des valeurs extrêmement volatiles comme les variations de change, les écarts de taux d’intérêts ou le baril de pétrole, qui peuvent baisser ou augmenter dans des proportions importantes et impossibles à maîtriser.
 
Parmi les mécanismes de ces emprunts toxiques sont pour partie à taux fixe et pour partie à taux variable "qui est, par exemple indexée sur la parité euro-franc suisse". "Quand la parité passe au dessous d'un certain seuil, les taux augmentent en proportion". "Avec la crise de l'été ... à cause de la hausse du franc suisse, de nombreuses communes ont vu leur taux d'intérêt passer à 10 ou 15%".
Le document de Dexia "montre que tout le monde est concerné : collectivités de droite comme de gauche, grandes communautés urbaines comme petites villes". Pour exemple : ITTEVILLE "qui avait emprunté 794000€ le 31/12/2007 date de fin 01/03/2028, paiera un surcoût de 57000€ en plus de cette somme soit un ratio surcoût/montant de 7,18%".  
Il ne s'agit pas de naïveté, mais bien d'escroquerie politique : les taux proposés étaient proches de zéro les trois premières années, avec une hausse (non quantifiable !!!!) par la suite. Ceux qui ont signé ces contrats voulaient se faire réélire, en tant que "bons gestionnaires", dans un monde utopique où l'argent aurait dû couler à flots et n'être jamais remboursé. Comme ce monde n'existe pas, la note est arrivée, bien salée (mais ça, on le savait déjà).
 
Et qui va payer ? les contribuables !!! certainement pas les banques.        
"L'addition pourrait encore grimper avec des prêts qui courent jusqu'en 2025 ou 2030", ces emprunts toxiques n'ont pas fini de pourrir la vie des collectivités. Et des contribuables, sur qui pèse une double menace : l'augmentation des impôts locaux et un déficit de services publics.
Les hommes politiques sont élus pour 5 à 7 ans (tout dépend du mandat) et doivent prendre des décisions à long terme qui engagent la collectivite sur le très long terme.
En conséquence, il est parfaitement rationnel pour un politicien de prendre un produit qui diminue la charge de la dette à court terme en échange d'un risque futur qu'il n'aura pas à assumer.
C'est exactement le même problème que sur les retraites. On échange des gains faibles politiques à court terme en échange de gros risques à long termes que d'autres générations auront à assumer.
   
Les élus qui ont souscrit ces emprunts doivent aussi rendre des comptes à leurs concitoyens car chacun sait que les taux variables sont risqués.
     
 
 
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