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Prix des médicaments

Prix des médicaments : le consommateur se fait avoir.

Le prix d'un médicament non remboursé peut varier de 1 à 4 d'une pharmacie à l'autre. C'est le constat que dresse L'UFC-Que Choisir dans une enquête récente sur les prix des médicaments disponibles sans ordonnance. L'UFC-Que Choisir a rendu public mercredi 28 mars les résultats inquiétants de la réactualisation de son enquête de 2009 auprès des officines. L'association de consommateurs a enquêté auprès de 648 pharmacies pour vérifier si le consommateur bénéficie du meilleur rapport qualité-prix. Et le résultat est sans appel : les maux diagnostiqués lors de la précédente enquête concernant les prix par les officines semblent bel et bien chroniques ! Les prix relevés par les enquêteurs de l'UFC-Que Choisir font le grand écart. Ainsi, un médicament aussi courant que l'aspirine UPSA Vitamine C 330 mg a été acheté à des prix variant de 1,30 à 4,95 euros, soit un écart de près de 1 à 4. Cette différence s'explique, en partie, par le prix d'achat aux laboratoires. En effet, il n'est pas le même pour toutes les pharmacies. « Pour une même boîte de médicament, le prix d'achat pour une petite pharmacie sera plus élevé que le prix de vente pour la grosse ! », explique à l'Express.fr Jean-Luc Audhoui, directeur de la communication de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Mais cet écart de prix à l'achat est renforcé par l'opacité qui règne sur les tarifs. En effet, seule une pharmacie sur deux, parmi l'échantillon de l'UFC-Que Choisir, propose un affichage lisible du prix des médicaments vendus derrière le comptoir... Quant à la mise en vente de certains médicaments devant le comptoir, autorisée en 2008, elle n'a pas eu les vertus tarifaires annoncées. L'idée était qu'en mettant les médicaments en libre accès, le consommateur puisse plus facilement avoir l'information sur les prix et ainsi faire jouer la concurrence. Dans les faits, cela n'a pas fonctionné car les pharmacies n'ont pas joué le jeu et ont préféré mettre en avant des produits de parapharmacie. L'affichage des prix des médicaments exposés à la vue du client n'est pas encore parfait. Il reste donc une marge de progression importante. De plus, 89 % des pharmacies ne se plient toujours pas à l'obligation de 2003 d'information des consommateurs sur la liberté de tarification des médicaments disponibles sans ordonnance, puisqu'ils ne sont pas remboursés. Dans ces conditions, se pose la question de la pertinence d'une libéralisation encadrée de la distribution des médicaments sans ordonnance en parapharmacies et dans des espaces dédiés en grandes surfaces. « Libéraliser permettra aux consommateurs de prendre conscience des écarts de tarifs. Et les pharmacies seront contraintes de baisser leurs prix pour résister à la concurrence », assure Mathieu Escot, chargé de mission à l'UFC-Que Choisir. Cette mesure permettrait, pour le consommateur, une économie pouvant atteindre 16 % des dépenses de médicaments non remboursables (soit 269 millions d'euros par an) et n'aurait qu'un impact mineur sur la profitabilité des pharmacies d'officine, de l'ordre de 3,7 à 5 % de leur marge.

                                      

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