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Il y a vingt ans, les Martiens débarquaient à Itteville

                         
Itteville, le 22 juillet 1993. Vus du ciel, les cercles de 20 m de diamètre forment une figure magistrale.

Itteville, le 22 juillet 1993. Vus du ciel, les cercles de 20 m de diamètre forment une figure magistrale.

Cet été, les petits hommes verts ont décidé de rester tranquilles et de ne pas faire de blague avant les moissons. Mais il y a vingt ans, en juillet-août 1993, d’étranges phénomènes sont venus perturber la campagne essonnienne. Le 8 juillet 1993, l’agriculteur Fernand Trouvé découvre des blés couchés dans l’un de ses champs situé chemin des Marais à Itteville.

En y regardant de plus près, ce sont en fait deux grands cercles de plus de 20 m de diamètre chacun qui ont été dessinés à une trentaine de mètres de la route, terminés par des plus petits cercles posés au-dessus comme une sorte de paire de lunettes un peu farfelue.
Le paysan prévient aussitôt les gendarmes, qui ne comprennent pas : aucune trace de pas n’est détectée au sol. Quelques jours avant, des cercles similaires ont été découverts en Seine-et-Marne, à Savigny-le-Temple et près de Melun. Quelques jours après Itteville, c’est à Fontenay-le-Vicomte que les champs sont « marqués »… Une série d’événements mystérieux qui entraîne un déferlement de curieux et de médias fin juillet en Essonne.
La Banque internationale de données ufologues enquête.
Tous les amateurs de soucoupes volantes en sont persuadés : ces cercles sont l’œuvre d’extraterrestres. Pourtant, les enquêteurs de la Banque internationale de données ufologues, dépêchés sur place, sont rapidement formels : il s’agit d’une mystification, d’un canular. Leur meilleure preuve : un bout de ficelle a été retrouvé dans un des ronds par les gendarmes. Une technique de traçage connue.
Thierry Rocher, responsable de l’association SOS Ovnis, connaît cette méthode. Il l’a lui-même expérimentée dans le Loir-et-Cher en 1990 et l’a détaillée au moment de l’affaire d’Itteville, en jurant ne pas en être l’auteur : il faut juste un rouleau de jardinage, une corde et un bâton. Un procédé rendu célèbre dans les années 1990 par les « pépés farceurs » anglais : deux grands-pères britanniques qui, devant une Guinness au pub, ont exhumé cette tradition australienne d’après beuverie de dessiner des formes dans les champs, les « crop circles ». A Itteville, la thèse de touristes anglais a longtemps fait florès. D’autres ont préféré imputer ces cercles à la présence de l’Indienne Amma, quelques jours plus tard à Etampes. Celle que l’on surnomme actuellement « la femme aux étreintes » qui prend dans ses bras des milliers de personnes dans le monde, suscitait l’inquiétude à l’époque et on l’a suspectée d’être le gourou d’une secte. Mais au final, personne n’a jamais découvert l’origine de ces crop circles à Itteville. Ils sont juste restés dans les annales, et en France
, ils apparaissent encore dans les premières pages de recherche de sites internets consacrés à ces phénomènes paranormaux.
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